La force de présence du toucher

Peut-être que ce regard porté ce mois-ci sur ma pratique concernant les fascias va parler à certains d’entre vous…

Lorsque le patient vient avec une douleur, je viens, par mon toucher, me mettre en contact avec la personne, sa peau,… mais pas seulement. Je porte toute mon attention sur ce que je ressens dans la profondeur des muscles mais aussi des os. Est-ce que c’est dur ? trop dense ? plutôt avec de la chaleur ? Puis mes doigts se posent en point d’appui sur une zone parfois étendue, parfois plus précise et j’attends. J’attends quoi ? Et bien j’attends que les fascias qui constituent les fibres des muscles, des os commencent à se remettre en mouvement.

Et comment le sait-on me direz-vous ?

Il arrive que la force de présence du toucher amène le patient à être aussi très à l’écoute de ce qu’il peut ressentir dans l’instant présent. Lorsque la tension musculaire lâche, nous sommes souvent deux à la ressentir instantanément : sous mes doigts la zone mise en point d’appui n’a plus la même densité, c’est beaucoup plus fluide, et le patient ressent un soulagement.

On se regarde comme si on se disait « t’as senti ! »

Bien sûr, cela donne lieu a des échanges verbaux ensuite.

C’est chouette toutes ces expériences partagées !

Merci