Mettre en lumière notre pratique…

octobre

Lorsque l’on pratique la thérapie manuelle, il y a de fortes chances pour que cela se fasse en libéral. Cela signifie que l’on met en application les techniques apprises en formation tout seul de notre côté.

Au fil des ans, on acquière notre propre expérience. On s’approprie les techniques enseignées en les « personnalisant » en fonction de nos ressentis. Inévitablement, on a tendance à utiliser les mêmes techniques lorsque l’on identifie une même douleur d’un patient à l’autre. Or cela peut représenter un côté un peu enfermant dans notre pratique, et concernant le patient, on peut passer à côté de sa problématique.

Le fait de s’engager dans des formations, de manière régulière, continue, permet d’ouvrir notre esprit, et du coup, notre pratique, sur d’autres techniques. Cela ouvre le champ des possibles.

Les formations sont un vrai lieu-ressources, mais également les échanges sur nos pratiques entre professionnels donnent une vraie dynamique dans notre quotidien de travailleur « isolé ».

Une grande pensée à Jean-Mi et Françoise. Merci pour nos échanges très enrichissants.

une belle mécanique!…suite

septembre

En relisant l’un de mes précédents regards (pour les intéressés, il est en page 8 dans les archives 😉 ), je faisais la comparaison de l’entretien du corps à celui d’une belle voiture ! Aujourd’hui, je vous propose de compléter ce regard sur notre corps…

Certaines personnes peuvent considérer leur corps comme un simple objet qu’il faut nourrir pour lui donner de l’énergie afin de pouvoir accomplir toutes les tâches quotidiennes. Dans cette approche, le corps est un simple exécutant. Il est soumis aux ordres du cerveau. Quand ce corps « mécanique » ne fonctionne plus, la personne attend que quelqu’un le répare.

Dans le temps, lors de séance de thérapie manuelle, par exemple, cette vision peut évoluer : la personne peut percevoir des sensations différentes liées à de la tension, de la détente, du plaisir. Puis cette personne pourra prendre en compte ses perceptions corporelles, émotionnelles pour s’adapter.

Ainsi, elle comprendra que des liens existent entre son corps et son cerveau. Les deux sont indissociables.

Enfin, pour aller un peu plus loin, je pourrais même ajouter que cette expérience d’écoute de notre corps nous permet de mieux nous connaître dans ce qui nous convient ou non…

A méditer…

Avec un Grand A

août

L’Amour avec un grand A est l’amour qui fait du bien autant quand on le donne que quand on le reçoit. Mais quand est-ce que l’on peut parler d’Amour ?

En fait, c’est tout le temps ! Tout dépend de la manière dont on voit les choses. C’est l’Amour de la Vie, oui mais encore…

Vous savez c’est l’émerveillement que l’on peut avoir devant un paysage, c’est l’enchantement d’écouter une musique qui nous transporte, qui nous donne des frissons, c’est l’émotion que nous procure un sourire, un rire, un regard, une attention. C’est prendre le temps d’écouter, de s’amuser, de partager…

Quand on y prête attention, l’Amour est bien là. Quelques fois il se cache un peu, mais il demande juste à être découvert.

Alors partageons le avec un grand A

Se connaitre, se percevoir : un véritable apprentissage !

juillet

Dans ma pratique de thérapeute manuelle, je suis amenée à rencontrer des personnes qui ne savent pas toujours identifier leur douleur : tant dans l’intensité que dans la localisation. Cette « non-conscience » de la douleur amène la personne à vivre un bon moment avec un état de tension avant de ressentir le mal. Elle vit, cohabite avec la douleur.

On pourrait dire qu’  « elle est dure au mal ». Est-ce une bonne chose ? je ne crois pas.

Petite explication : laisser les muscles, les os, les fascias se figer dans le temps amène le corps à adopter des postures « raides » et peut-être même des pensées « raides ».

D’où l’intérêt d’apprendre à se connaitre, ou à reconnaitre des tensions avant qu’elles deviennent trop importantes. Cela commence par la perception que l’on a de soi : Au niveau physique :est-ce que je me sens décontracté ? est-ce que je ressens des tensions dans le dos ? dans le ventre ? le thorax serré ? Mais aussi au niveau psychique : est-ce que je me sens apaisé ou bien je me sens comme une cocotte minute sous pression ?

Et oui ! c’est un véritable apprentissage mais prenez le temps de le vivre… Ca vaut le coup !

On pourra échanger sur le sujet, si cela vous dit, lors de notre prochaine rencontre 😉

Comment ça va vraiment?

juin

Lorsque l’on rencontre une personne, la formule de politesse appropriée après le « Bonjour » c’est « comment ça va ? ». La réponse type est : « Oui ça va ».

Commence alors la discussion. Lorsque l’on a réellement envie d’entendre et d’écouter la personne parler d’elle, de ce qu’elle vit, arrive alors le « Comment ça va ? » qui signifie : « Comment ça va vraiment ? »

Dans ce cas, il s’agit de s’intéresser réellement à la personne et non d’utiliser ce qu’elle va dire pour alimenter ma pensée centrée sur moi. Petit exemple de conversation auto-centrée :

Moi : « Alors comment ça va ?

La personne : « Je viens d’apprendre que mon père a un souci de santé. »

Moi : « Ah mince alors, j’espère que c’est pas trop grave parce que moi, mon père quand il s’est fait hospitaliser… »

Bref, la conversation dérive et revient à moi.

Ecouter une personne, c’est l’écouter dans tout ce qu’elle a envie de dire, dans ce qu’elle peut ressentir. Il ne s’agit d’être « psy » mais tout simplement s’intéresser à l’Autre.

Cette posture d’écoute peut demander une certaine vigilance mais c’est tellement agréable d’être à 100% avec la personne !

Et vous savez quoi ! C’est tellement agréable de se sentir écouter vraiment 😉

Revenir à la source…

mai

Quelques fois nous ne voyons plus clair dans nos idées, nos pensées. Elles s’entremêlent jusqu’à nous donner le tournis et nous plonger dans un flou artistique voire un mal être… Le fait de se poser, de se recentrer sur soi permet de faire le tri dans notre cerveau et peut-être même de redéfinir nos priorités.

Et bien on peut faire un parallèle avec le travail du toucher.

Lorsqu’une personne souffre d’un bras, de l’épaule ou de bien d’autres lieux corporels à la fois, il est légitime de s’interroger sur l’origine de ces douleurs. En thérapie manuelle, la colonne vertébrale représente le tuteur, le point commun de l’ensemble du squelette sur lequel s’insèrent les membres, le crâne. La colonne vertébrale est souvent la source à explorer pour soulager durablement les douleurs.

Portez-vous bien !

La force de présence du toucher

avril

Peut-être que ce regard porté ce mois-ci sur ma pratique concernant les fascias va parler à certains d’entre vous…

Lorsque le patient vient avec une douleur, je viens, par mon toucher, me mettre en contact avec la personne, sa peau,… mais pas seulement. Je porte toute mon attention sur ce que je ressens dans la profondeur des muscles mais aussi des os. Est-ce que c’est dur ? trop dense ? plutôt avec de la chaleur ? Puis mes doigts se posent en point d’appui sur une zone parfois étendue, parfois plus précise et j’attends. J’attends quoi ? Et bien j’attends que les fascias qui constituent les fibres des muscles, des os commencent à se remettre en mouvement.

Et comment le sait-on me direz-vous ?

Il arrive que la force de présence du toucher amène le patient à être aussi très à l’écoute de ce qu’il peut ressentir dans l’instant présent. Lorsque la tension musculaire lâche, nous sommes souvent deux à la ressentir instantanément : sous mes doigts la zone mise en point d’appui n’a plus la même densité, c’est beaucoup plus fluide, et le patient ressent un soulagement.

On se regarde comme si on se disait « t’as senti ! »

Bien sûr, cela donne lieu a des échanges verbaux ensuite.

C’est chouette toutes ces expériences partagées !

Merci

Se faire du bien dans son corps et dans sa tête

mars

Je viens faire appel à vos souvenirs !

La scène se déroule un matin ; j’ai pas trop bien dormi, j’ai envie de rien, il ne fait pas beau. Bref, la journée ne commence pas sous le meilleur angle. Alors je me motive : « ce serait bien que j’aille marcher… » mais …« J’ai la flemme. » Je me raisonne « Allez vas-y ! ca va te faire du bien »

Avec un petit coup de pied aux fesses, je chausse les baskets et me voilà en route.

Au début de la ballade, mon cerveau n’arrive pas à en profiter, il continue à penser, penser à tout sauf aux sons de la nature et au beau paysage qui m’accompagnent.

Au bout de 20-30mn, je me sens plus attentive à ce que je vis : le chant des oiseaux, les bonnes odeurs de la forêt…

De retour de ma ballade, je me sens pleine d’entrain : la tête et le cœur légers, les muscles de mes jambes fatigués mais présents, vivants.

Voilà qui est ressourçant de savoir que l’on peut se faire du bien aussi simplement tant physiquement que psychologiquement !

Toucher et se laisser toucher

février

Je voulais partager avec vous un point d’étape dans ma formation de fasciathérapie entamée depuis janvier 2020.

En fasciathérapie, on parle de « toucher du sensible ». Ces mots mis les uns à côté des autres leur donne un sens qui me parle bien. En effet, le propre de mon métier est de soulager les maux des personnes par le biais de mon toucher. L’approche de la fasciathérapie a mis des mots sur ce que je pouvais ressentir par le biais du toucher.

Tout d’abord, on ne peut avoir un toucher sensible que si on est sensible aux autres. D’ailleurs, dans la vie quotidienne, on peut dire : « je suis touchée par ce que tu me dis ». Et bien, en fasciathérapie on a la chance de pouvoir dire cela mais également de dire « je suis touchée par ce que je ressens sous mes doigts ». On est présent à 100% avec la personne que l’on traite. La personne nous touche lorsqu’on la touche.

Dans cette relation patient-thérapeute, le toucher du sensible prend tout son sens lorsque le thérapeute ressent la détente interne qui s’opère sous ses mains et que, dans le même temps, le patient peut exprimer avec ses mots la sensation de relâchement.

Ce sont des moments de partage très chouettes à vivre !

Merci à vous 😉

Une année avec des sourires!

janvier

Pour cette nouvelle année, je nous souhaite à tous d’avoir le plaisir de redécouvrir nos sourires, l’expression de nos visages cachés derrière nos masques.

En effet, ces masques nous font prendre conscience de l’importance du langage non verbal dans la communication : nos mimiques qui nous définissent, nos sourires, notre menton qui se plisse quand on retient nos larmes.

Je vous souhaite une année ponctuée de beaucoup beaucoup de sourires et de rires.