les interactions infinies…
avril

Dans le quotidien de mon travail, je pourrais citer une multitude d’exemples sur les interactions entre le corps et le psychisme.
Ce lien peut s’éprouver dans les deux sens… Je m’explique : lorsque le corps souffre, il entraine une perturbation psychique, on parle de douleur somato-psychique. Lorsque le mental est atteint, il entraine une (ou des) douleur(s) corporelle(s). On parle de douleur psycho-somatique.
Pour illustrer cet impact du mental sur notre physique, voici le vécu d’une personne. Elle est sportive, pas de problème physique particulier. Par contre, il lui est difficile d’être dans le lâcher prise. Il peut lui arriver d’avoir des bouffées d’angoisse. Dernièrement, un rendez-vous médical avec un spécialiste l’a particulièrement inquiété, avec la peur de l’annonce éventuelle d’un cancer. En sortant de ce rendez-vous, cette personne a senti que son dos, ses côtes se raidissaient. La douleur physique s’est installée sur les côtes du côté gauche. Elle m’a contactée.
Lors de la séance, la personne m’a retransmis les derniers évènements marquants qui ont précédé sa douleur. En allant explorer ce côté douloureux, j’ai rencontré un cœur serré avec ses ligaments, qui s’accrochent sur les côtes, le sternum, beaucoup trop tendus.
Le cœur, comme vous le savez, est le lieu des émotions. Avec beaucoup de stress, de chagrin…, de fortes émotions, le cœur peut physiquement se crisper. Ne dit-on pas « avoir le cœur serré », « avoir le cœur brisé »
Allez, je vous souhaite de garder votre cœur léger !
Debout!
mars

Avec l’arrivée du printemps, la sève monte dans le tronc des arbres, les feuilles apparaissent toutes tendres, les fleurs s’ouvrent tranquillement et nous, dans notre corps… ?
Avec les journées plus longues, le soleil plus chaud, notre corps peut ressentir un regain d’énergie : une envie de sortir, une envie de revoir les amis, la famille, une envie de se bouger, envie de faire le grand ménage… Bref plein d’envies traverse tout notre être : dans notre corps et notre tête. Et oui ! La fatigue se fait moins présente. Des pensées positives apparaissent 😉
Adieu les p’tits coups de mou et bonjour la vie ! Bonjour les envies !
Un p’tit coup de mou
février

On aimerait tellement aller toujours bien, aussi bien physiquement que psychiquement. Mais quelque fois…
Mettons nous, deux secondes, à la place de notre corps et de notre cerveau…
Ce qui peut être agaçant pour notre corps ou notre mental, c’est que quand ils vont bien, ils ne font pas de « bruit »… et on les oublie. On oublie de prendre soin d’eux : on les pousse à bout tant dans nos capacités physiques que notre capacité à encaisser le stress et les émotions. Alors, quand trop c’est trop, ils s’entendent pour nous dire STOP.
STOP = petit ou gros coup de mou
J’ai envie de prendre ce signal « coup de mou » comme un message amical qui cherche à prendre soin de nous.
Alors soyons indulgent avec nous-même : on a le droit d’avoir un coup de mou, de le regarder, le comprendre et ainsi prendre le temps d’aller mieux.
A bientôt
Chaleur humaine…
janvier

En commençant cette nouvelle année, je ressens le besoin d’être en contact avec la chaleur humaine. Je me dis que peut-être, vous aussi, vous êtes dans ce besoin…
Le concept de la chaleur humaine est né, selon Danis Bois, le fondateur de la fasciathérapie en France, « de la sensation tactile de la chaleur ressentie par les personnes lorsqu’elles sont touchées par une main chaleureuse et qu’elles découvrent le cheminement lent du mouvement à l’intérieur d’elles-mêmes. A ce moment, la personne témoigne en conscience du processus dynamique qu’elle sent en elle et qui la met en présence d’un enrichissement de toutes ses facultés relationnelles. »
En fait, lorsque l’on est en contact avec des personnes qui manifestent de l’écoute, de la bienveillance, de l’empathie, de l’optimisme, on peut ressentir cette chaleur humaine qui fait tant de bien au corps et à notre psychisme.
C’est pourquoi je nous souhaite à tous, d’être dans cette douce quête de chaleur humaine…
Nuances de couleurs…
décembre

J’aimerais faire un parallèle entre les couleurs automnales qui rendent nos jardins et forêts flamboyants et notre nature intérieure. Peut-être que le parallèle est osé, quoique…
Dans ce décor automnal, lorsque l’on observe les arbres, on ne peut s’en lasser. En fonction de l’angle de vue, de la luminosité on aura toujours un tableau différent. Et bien lorsque l’on regarde à l’intérieur de soi, ces nuances de couleurs, qui nous animent, seront également différentes en fonction du jour, de notre disponibilité, de notre état d’esprit. Quelque fois on aimerait aller y découvrir un paysage merveilleux mais il ne se présente pas. Et puis quelque fois au détour d’un chemin (intérieur bien sûr) on se laisse surprendre par un paysage inexploré rempli de couleurs flamboyantes.
Quelle beauté cette nature !
Je vous souhaite un bon mois de décembre haut en couleurs 😉
Ce toucher qui nous touche…
novembre

Je voulais vous partager ce texte d’Elena Barnabé qu’une amie m’a offert. Je le trouve parlant sur la puissance de notre toucher qui peut toucher et nous toucher au plus profond de notre être. J’ai la chance de partager cette expérience avec vous lors de nos séances.
Bonne lecture !
« Grand-maman, que faire avec la souffrance ?
-Utilise tes mains mon enfant ! Si tu utilises ton mental, la souffrance s’accentue.
-Mes mains ?
-Oui, oui ! Nos mains sont les antennes de notre âme.
Quand tu les utilises en cousant, en cuisinant, en peignant, en touchant le sol ou en les plongeant dans la terre, tes mains envoient des signaux d’amour au plus profond de toi et ton âme se calme. Et elle n’a plus besoin de la souffrance pour que tu prennes soin d’elle.
-les mains sont-elles si importantes ?
-oui, pense aux bébés, ils découvrent le monde en le touchant. Quand tu regardes les mains des personnes âgées, elles t’en racontent davantage sur leurs vies que n’importe quelle autre partie de leur corps.
Il est dit que tout ce qui est « fait main » est fait par le cœur, parce que c’est vrai, les mains et le cœur sont connectés. Les massothérapeutes le savent. Quand elles touchent le corps de quelqu’un avec leurs mains, elles créent avec cette personne une connexion profonde. Pense aux amoureux, quand ils se prennent la main, ils subliment leur amour.
-Grand-maman, depuis combien de temps n’ai-je pas utilisé mes mains de cette façon ?
-Utilise-les mon enfant ! Crée de tes mains ! Et tout à l’intérieur de toi se transformera ! La douleur ne disparaitra pas, mais elle se métamorphosera en la plus merveilleuse des œuvres d’art. Elle ne te fera plus souffrir. Parce que tu auras réussi à embellir ton essence. »
Mettre en lumière notre pratique…
octobre

Lorsque l’on pratique la thérapie manuelle, il y a de fortes chances pour que cela se fasse en libéral. Cela signifie que l’on met en application les techniques apprises en formation tout seul de notre côté.
Au fil des ans, on acquière notre propre expérience. On s’approprie les techniques enseignées en les « personnalisant » en fonction de nos ressentis. Inévitablement, on a tendance à utiliser les mêmes techniques lorsque l’on identifie une même douleur d’un patient à l’autre. Or cela peut représenter un côté un peu enfermant dans notre pratique, et concernant le patient, on peut passer à côté de sa problématique.
Le fait de s’engager dans des formations, de manière régulière, continue, permet d’ouvrir notre esprit, et du coup, notre pratique, sur d’autres techniques. Cela ouvre le champ des possibles.
Les formations sont un vrai lieu-ressources, mais également les échanges sur nos pratiques entre professionnels donnent une vraie dynamique dans notre quotidien de travailleur « isolé ».
Une grande pensée à Jean-Mi et Françoise. Merci pour nos échanges très enrichissants.
une belle mécanique!…suite
septembre

En relisant l’un de mes précédents regards (pour les intéressés, il est en page 8 dans les archives 😉 ), je faisais la comparaison de l’entretien du corps à celui d’une belle voiture ! Aujourd’hui, je vous propose de compléter ce regard sur notre corps…
Certaines personnes peuvent considérer leur corps comme un simple objet qu’il faut nourrir pour lui donner de l’énergie afin de pouvoir accomplir toutes les tâches quotidiennes. Dans cette approche, le corps est un simple exécutant. Il est soumis aux ordres du cerveau. Quand ce corps « mécanique » ne fonctionne plus, la personne attend que quelqu’un le répare.
Dans le temps, lors de séance de thérapie manuelle, par exemple, cette vision peut évoluer : la personne peut percevoir des sensations différentes liées à de la tension, de la détente, du plaisir. Puis cette personne pourra prendre en compte ses perceptions corporelles, émotionnelles pour s’adapter.
Ainsi, elle comprendra que des liens existent entre son corps et son cerveau. Les deux sont indissociables.
Enfin, pour aller un peu plus loin, je pourrais même ajouter que cette expérience d’écoute de notre corps nous permet de mieux nous connaître dans ce qui nous convient ou non…
A méditer…
Avec un Grand A
août

L’Amour avec un grand A est l’amour qui fait du bien autant quand on le donne que quand on le reçoit. Mais quand est-ce que l’on peut parler d’Amour ?
En fait, c’est tout le temps ! Tout dépend de la manière dont on voit les choses. C’est l’Amour de la Vie, oui mais encore…
Vous savez c’est l’émerveillement que l’on peut avoir devant un paysage, c’est l’enchantement d’écouter une musique qui nous transporte, qui nous donne des frissons, c’est l’émotion que nous procure un sourire, un rire, un regard, une attention. C’est prendre le temps d’écouter, de s’amuser, de partager…
Quand on y prête attention, l’Amour est bien là. Quelques fois il se cache un peu, mais il demande juste à être découvert.
Alors partageons le avec un grand A
Se connaitre, se percevoir : un véritable apprentissage !
juillet

Dans ma pratique de thérapeute manuelle, je suis amenée à rencontrer des personnes qui ne savent pas toujours identifier leur douleur : tant dans l’intensité que dans la localisation. Cette « non-conscience » de la douleur amène la personne à vivre un bon moment avec un état de tension avant de ressentir le mal. Elle vit, cohabite avec la douleur.
On pourrait dire qu’ « elle est dure au mal ». Est-ce une bonne chose ? je ne crois pas.
Petite explication : laisser les muscles, les os, les fascias se figer dans le temps amène le corps à adopter des postures « raides » et peut-être même des pensées « raides ».
D’où l’intérêt d’apprendre à se connaitre, ou à reconnaitre des tensions avant qu’elles deviennent trop importantes. Cela commence par la perception que l’on a de soi : Au niveau physique :est-ce que je me sens décontracté ? est-ce que je ressens des tensions dans le dos ? dans le ventre ? le thorax serré ? Mais aussi au niveau psychique : est-ce que je me sens apaisé ou bien je me sens comme une cocotte minute sous pression ?
Et oui ! c’est un véritable apprentissage mais prenez le temps de le vivre… Ca vaut le coup !
On pourra échanger sur le sujet, si cela vous dit, lors de notre prochaine rencontre 😉